«Mes parents se sont battus pour se reposer le dimanche, on ne peut pas laisser faire»: Béatrice Simon, vendeuse au BHV, a manifesté vendredi à Paris aux côtés de plusieurs centaines de salariés du commerce contre le projet du gouvernement d'assouplir les règles sur le travail dominical.
Sous une nuée de parapluies, il y avait au moins 500 salariés du Printemps Haussmann, 200 des Galeries Lafayette, 200 du BHV et des dizaines de personnels de Gibert Joseph, de la Fnac, du Bon Marché, de Monoprix et de la marque de prêt-à-porter Uniqlo, selon les organisateurs, l'intersyndicale du commerce parisien Clip-P (CGT, SUD, CFDT, CFE-CGC et Seci-Unsa). Ils ont scandé «travailler le dimanche, c'est non, non, non, travailler la nuit, c'est non aussi» ou «augmenter les salaires, pas les horaires». Sur le dos de certains était placardée une affiche : «Ne laissons pas le patronat vampiriser nos vies».
Parti des grands boulevards, le cortège s'est dirigé vers la mairie de Paris, où une délégation a été reçue. La maire de la capitale, Anne Hidalgo (PS), a lancé en juin une mission d'évaluation sur le travail dominical après que Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères également en charge du Tourisme, eut préconisé le classement en «zone touristique d'affluence exceptionnelle» de certains quartiers comme celui du boulevard Haussmann. L'idée étant de permettre l'ouverture des commerces le dimanche.
Le projet de loi sur l'activité, qui sera présenté mi-