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Libération

Air France-Transavia : les pilotes appelés au vote

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Low-Cost. Le syndicat majoritaire a réussi à sauvegarder un régime très favorable aux salariés de la maison mère.
publié le 16 novembre 2014 à 19h26

Sortie de crise en vue chez Air France, après la grève de septembre, la plus longue (quatorze jours) et la plus coûteuse (un demi-milliard d’euros) de l’histoire de la compagnie ? Pas sûr. Samedi matin, les 3 800 pilotes d’Air France ont découvert un mail dans leur boîte professionnelle sécurisée, dans lequel le SNPL (syndicat de pilotes) les invite à une consultation : oui ou non acceptent-ils leur détachement chez Transavia France, la compagnie low-cost d’Air France, aux conditions négociées entre le syndicat et la direction ? Un accord préalable au développement de la compagnie low-cost dont la flotte est bloquée à quatorze appareils.

L'issue du scrutin, qui sera dépouillé le 3 décembre, est incertaine. Le syndicat ultra-majoritaire est arc-bouté sur le statut maison et, officiellement, ne prend pas position : «On laisse les gens voter en toute conscience, sans leur mettre la pression», dit à Libération Guillaume Schmid, son porte-parole. Mais selon ce mail, dont Libération a eu connaissance, le message passé aux pilotes est une invitation à dire oui : «Avons-nous le temps [de nous opposer encore au développement de Transavia], face à une concurrence plus réactive que nous et qui n'attend que ça pour augmenter son emprise sur le marché», écrit le SNPL.

«Seigneurs». A cette mise en garde s'ajoutent des éléments factuels, souvent à l'avantage des «seigneurs» d'Air France. Ainsi les détachements