Bad news pour la «French Tech», ce nouvel avatar du «made in France» appliqué à l'innovation high-tech et Internet. Alors que le gouvernement vient de décerner ce nouveau label à neuf villes dans l'espoir d'en faire des petites Silicon Valley gauloises (lire l'interview de David Monteau ci-contre), l'étude Global Technology Innovation 2014 du cabinet KPMG qui passe en revue «les "techs hubs" de demain» vient doucher les élans cocardiers : le pays du TGV et de l'EPR, celui d'Airbus et de Carmat, n'apparaît même pas sur les écrans radars du cabinet d'audit international, qui a interrogé 800 «technology leaders» (PDG, business angels, entrepreneurs, directeurs de l'innovation…) sur les nouveaux endroits qui comptent, ceux où l'on invente les technologies disruptives qui vont changer le monde…
Pour 30% des décideurs interrogés, les Etats-Unis, leur fameuse Valley et leurs prestigieuses universités (MIT, Stanford, CalTech…), restent sans surprise «l'épicentre mondial de l'innovation». En pleine ascension, le dragon chinois, cité par 24% des sondés, suit de près : «La Chine est en train de construire un écosystème capable de rivaliser avec la Silicon Valley», notamment autour de Shanghai et Shenzhen. Loin derrière, le Japon, géant déchu de l'électronique, s'accroche à sa troisième place (9%) en pariant sur la «robolution». En quatrième position (8%), Israël profite à plein des technologies duales mises au point par son complexe militaro-