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Libération
Décryptage

Un G20 en quête de croissance

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A Brisbane, l’encouragement donné à l’investissement conforte la France dans sa volonté d’assouplir la rigueur européenne. Côté environnement, le fonds vert pour le climat a été renforcé.
Barack Obama au G20, à Brisbane, en Australie, le 15 novembre. (Photo Reuters)
par Lilian Alemagna, Envoyé spécial à Brisbane (Australie)
publié le 16 novembre 2014 à 18h26

Plus de régulation financière, plus de dérégulation des marchés et plus d’investissements : c’est la recette concoctée par les vingt plus grandes économies du monde, réunies ce week-end à Brisbane. Avec, comme objectif pour ces pays du G20, rappelé dans leur communiqué final : accrocher 2,1 points de croissance mondiale en plus d’ici 2018. Autre engagement, malgré les réticences australiennes : celui de lutter davantage contre le réchauffement climatique. Retour sur un G20 australien bien plus chaud à l’extérieur qu’entre les grands dirigeants de ce monde.

La France et Bruxelles

Il reste deux semaines. «Quinze jours décisifs pour faire en sorte que les acteurs européens puissent s'adapter au nouveau logiciel» en matière de réduction des déficits en Europe. A la sortie, samedi, de la première table ronde de ce G20 consacrée à la croissance, le ministre des Finances, Michel Sapin, martèle devant la presse les attentes de la France vis-à-vis de la nouvelle Commission Juncker : prendre en compte le ralentissement de la croissance et le faible niveau d'inflation. Accepter donc, de la part des pays en difficultés, qu'ils aillent à leur rythme dans la maîtrise des dépenses. «C'est une histoire de pente», explique-t-il.

Pourquoi cet ultimatum de «quinze jours» ? «Parce que la Commission a jusqu'à fin novembre-début décembre pour donner son opinion sur les plans budgétaires.» Le patron de Bercy ne cesse de louer l