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publié le 17 novembre 2014 à 17h06

«Vous me dites : "On ne peut pas embaucher car ensuite il est impossible de licencier !" C'est faux, il est parfaitement possible à un chef d'entreprise en difficulté de licencierCette citation ne provient ni du blog de Gérard Filoche (1) ni d'un discours de Thierry Lepaon. C'est François Ceyrac, le «patron des patrons», président du CNPF, le Medef d'avant 1998, qui faisait cette déclaration en 1977.

En comparant avec les revendications actuelles de l'organisation patronale, on mesure à quel point les choses ont changé. Le Medef n'est pas plus monolithique que le CNPF de 1977, mais il est assez uni sur l'objectif de «flexibilisation» du marché du travail ; sa ligne la plus dure étant de l'avis de profiter de la faiblesse du gouvernement Valls pour pousser dans le sens d'une transformation radicale du contrat de travail. Une des dernières revendications était de supprimer l'obligation de donner un motif de licenciement, ce qui nécessiterait de dénoncer la convention 158 de l'Organisation internationale du travail signée en 1982.

L’objectif, envisagé par l’actuel gouvernement, semblerait être de faciliter la mise en place d’un «contrat unique» qui remplacerait les actuels CDI et CDD et serait caractérisé par une faible protection augmentant éventuellement avec la durée d’emploi. Cette mesure figurait dans le programme électoral de Sarkozy en 2007 et dans celui de Bayrou en 2012 ; pas étonnant que Manuel Valls so