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Libération

Face aux expats, Emmanuel Macron y va à l’épate

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publié le 23 novembre 2014 à 20h06

Deux jours après sa sortie sur les 35 heures («à ne pas mettre sur un piédestal»), Emmanuel Macron continue de défendre sa vision d'une économie «libérée»… à 9 000 kilomètres de Paris. Pour son premier voyage en Asie, et avant d'aller à Tokyo, le ministre français de l'Economie a tenu à «donner des nouvelles du pays» à la communauté d'affaires française de Séoul.

Pour décrisper les visages des expatriés à l'évocation des augmentations d'impôts, le ministre opte pour l'autodérision : «Pour réduire l'endettement et le déficit public, c'est la manière la plus rapide… et la moins populaire. Nous n'avons pas eu les résultats budgétaires immédiats, mais l'impopularité, nous l'avons obtenue.» Rires.

Poursuivant son offensive de charme, il a embrayé sur sa réforme des prud'hommes : «Quand les patrons doivent licencier un salarié, ça dure trop longtemps, c'est trop incertain en termes de coût. Réduire les délais et les incertitudes, c'est faciliter l'embauche parce que la débauche est moins anxiogène. Se séparer d'un salarié n'est plus quelque chose d'extraordinairement incertain qui peut vous mettre à terre.»

Envieux de la croissance coréenne, Macron croit avoir trouvé les vieux démons français à combattre : «Le problème de la France, c'est le regard qu'elle porte sur elle-même. Ce dont elle a surtout besoin, c'est de croire en elle-même. Elle est tombée dans une forme de langueur. Nous sommes les rois de l'autocritique. Les Français ont ce génie