Greenpeace pourrait être contraint de verser 300 000 euros au gouvernement espagnol, si ses torts sont reconnus par la justice. D'ici là, si l'association veut récupérer l'Arctic Sunrise, bateau retenu par l'armée dans le port d'Arrecife (île de Lanzarote), les écologistes devront déposer une caution de 50 000 euros. Motif : l'altercation, le 14 novembre, entre des militaires et des militants se trouvant à bord de l'Arctic Sunrise. Les activistes essayaient de prendre d'assaut le Rowan-Renaissance, un navire du pétrolier Repsol qui venait de commencer à prospecter dans le sous-sol marin, à environ 50 kilomètres des côtes canariennes.
La multinationale espagnole estime «assez probable» l'existence d'importantes poches d'hydrocarbures - l'équivalent de 898 millions barils de pétrole - qu'elle compte aller chercher jusqu'à 3 000 mètres sous l'eau dès les deux premiers mois, et jusqu'à 6 900 mètres par la suite. De quoi permettre de réduire les importations nationales d'or noir à hauteur de 30 milliards d'euros dans les vingt prochaines années. Quels que soient les résultats des prospections, cette affaire est ultra polémique. Si l'exécutif central à Madrid a récemment décidé de les autoriser, il s'est heurté depuis 2011 à la très pugnace résistance de l'essentiel du pouvoir régional, gouvernement autonome, parlement, mairies, associations écologistes… Tous craignent que le débarquement des pétroliers, avec le déploiement logistique que cela su