Le site de Florange d’Arcelor Mittal sera donc le fil rouge du quinquennat de François Hollande. Il y a eu l’espoir levé le temps d’une campagne électorale. La trahison consumée, après la décision de laisser Mittal fermer ses hauts fourneaux. Et maintenant la longue (et impossible ?) reconquête d’un électorat ouvrier qui a depuis déserté la gauche pour aller voter (en tout cas dans cette vallée de la Fensch) pour le Front national. En 2013, lors de sa première visite en tant que Président, Hollande avait promis de revenir tous les ans pour vérifier l’état d’avancement de ses promesses.
«Tournant». Ce lundi, il est donc là pour dire que Florange ne sera pas ce que Gandrange a été pour Nicolas Sarkozy : une série d'engagements non tenus qui l'ont mené à un enterrement. Le matin même dans le Républicain Lorrain, François Hollande a donné le ton politique de sa visite : «Florange doit être un anti-Gandrange. Gandrange, c'est un abandon. […] La parole politique est souvent contestée parce qu'il y a tant de promesses qui n'ont pas été tenues. C'est cette défiance politique que je viens combattre. Je reviendrai chaque année pour lutter contre le défaitisme, le scepticisme qui nourrit l'extrémisme.» Voilà pour l'ambition des mots : le locataire de l'Elysée ne veut pas mourir avec Florange. Restait la mise en images. C'était tout l'enjeu de cet exercice de communication sous contrôle.
Tout a commencé tôt, lundi matin, à Uckange, d