L’épargne salariale ? Un tas d’or de 100 milliards d’euros, que le gouvernement aimerait voir fructifier et financer davantage l’économie nationale. En juin, l’exécutif avait ainsi demandé au Conseil d’orientation de la participation, de l’intéressement, de l’épargne salariale et de l’actionnariat salarié (Copiesas) de réfléchir sur l’accès à l’épargne salariale. Le rapport a été remis mercredi aux ministres de l’Economie, des Finances et du Travail.
Un dispositif sous-utilisé
Seulement 12% des salariés des très petites entreprises (TPE, moins de 10 salariés) ont aujourd’hui accès à un dispositif d’épargne, contre 83% dans les entreprises de plus de 50 salariés, seuil à partir duquel la participation aux bénéfices est obligatoire. Les autres dispositifs, plan d’épargne entreprise (PEE), intéressement et plan d’épargne retraite collectif (Perco), sont facultatifs. Ils sont complétés par l’actionnariat salarié, qui permet d’attribuer une partie du capital aux salariés.
Elargir sans contraindre
Le comité ne recommande pas d'abaisser le seuil obligatoire pour la participation mais juge «souhaitable» un élargissement aux TPE et PME. «Car c'est là qu'il est le plus facile pour un salarié de mesurer sa contribution et celle de son équipe au succès de l'entreprise», souligne le rapport, qui préconise un livret E offrant aux salariés un rendement un peu supérieur au livret A. Il suggère aussi d'