Il aura fallu une heure et demie de préliminaires, jeudi matin, sous les ors de la salle des fêtes de l'Elysée, pour parvenir à l'apothéose de la troisième conférence environnementale : le discours de François Hollande. Une heure et demi de longs discours, d'abord de la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, puis de l'astrophysicien Hubert Reeves, très applaudi. Et de présentation express des trois tables rondes (mobilisation vers la COP 21, transport et mobilité durables, environnement et santé) : en deux minutes, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, tente d'exposer avec humour où en sont les négociations internationales sur le climat ; celui de l'Economie, Emmanuel Macron, s'emballe en disant qu'un opérateur privé va annoncer «la semaine prochaine» l'installation de 160 000 bornes de recharge pour les véhicules électriques (en fait, il s'agit de dix fois moins) ; et celui de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, fait rire la salle en rendant hommage aux vers de terre qui «ont fait une conférence sociale il y a plusieurs millions d'années et sont d'accord pour travailler gratuitement».
Le tout entrecoupé de petites vidéos sympathiques, dont un extrait d’un film de Yann Arthus-Bertrand. Nicolas Hulot, lui, n’a pas voulu qu’on présente un bout du Syndrome du "Titanic" :«Il ne souhaitait pas de mélange des genres, il est là pour obtenir des avancées sur les tables rondes», explique le porte-parole de son association, la FNH, Matthieu Orphelin