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Le «Black Friday» rendra-t-il les Français dingues ?

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La grande distribution tente d’importer en France ce jour de soldes géants, rituel du vendredi qui suit Thanksgiving aux Etats-Unis et déclenche parfois des émeutes outre-Atlantique.
Lors du «Black Friday», le 29 novembre 2013, dans un centre commercial du Michigan (nord des Etats-Unis). (AFP)
publié le 27 novembre 2014 à 15h16

Pour des Français, l’expression «Black Friday» n’est peut-être pas un terme idéal : entre le «jeudi noir» et le «Bloody Sunday», le terme ne sonne pas joyeux. Pourtant, le Black Friday se veut la fête des bonnes affaires, des prix cassés et des foules qui envahissent des magasins précisément «noirs» de monde (d’où «black»). Une fête où la clientèle brade aussi parfois sa dignité comme on peut le constater ici :

Sans chercher à atteindre de telles scènes, les commerçants français importent cette année pour de bon le Black Friday après trois ans d'essais. Le commerce en ligne est le pionnier de la démarche. «Le e-commerce voulait créer une date de lancement des ventes de Noël, explique Greg Zemor, fondateur de Net-Even, société de conseil en commerce électronique. Cela leur permet de s'organiser pour les stocks, la logistique.» De plus, le commerce en ligne étant «très concurrentiel», le Black Friday permet de faire des promotions bien visibles sur «quelques produits vedettes qui vont faire des produits d'appel».

Aux Etats-Unis, Walmart et Amazon se battent à coups de promos dès la veille du vendredi fatidique. Amazon a raffiné le concept avec une semaine «Black Friday week». Le site spécialisé LSA affirme qu'aux Etats-Unis, 37% des étiquettes valsent ce jour-là

En France, on n'en est pas là mais on ne néglige aucune ficelle