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Portrait

Andrea Bonomi, le fort européen

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publié le 28 novembre 2014 à 19h36

Lui est, à 49 ans, un héritier d'une vieille famille milanaise qui a fait fortune dans le mattone (la «pierre») : l'immobilier. Et le petit-fils d'Anna Bonomi Bolchini, «première femme banquière italienne».

Le profil

Andrea Bonomi pilote depuis 1990 un fonds de capital-investissement installé au Luxembourg, Investindustrial. Ce spécialiste du retournement d’entreprises, qui a débuté chez Lazard, s’est fait un nom en rachetant les motos Ducati, en 2006, et les voitures de sport anglaises Aston Martin en 2012. Mais il a aussi investi, avec ses deux frères, dans des parcs de loisirs en Italie ou à Port Aventura, en Espagne. Les Bonomi sont la troisième dynastie italienne à s’intéresser au Club, après les Agnelli (principaux actionnaires jusqu’en 2004) et les Benetton, entrés au capital en 2009.

Le projet

Le condottiere milanais analyse la mauvaise santé du Club Med comme un problème d'investissement, de positionnement et de management. Pour lui, Henri Giscard d'Estaing a fait fausse route en misant exclusivement sur le haut de gamme et la Chine. «Le Club n'est pas et ne sera jamais une marque de luxe», fait valoir le camp Bonomi, en regrettant que la montée en gamme ait fait fuir les classes moyennes avec enfants.

Le projet italien propose donc de jouer sur les deux tableaux : accélérer le rythme d'ouvertures de villages 4 et 5 «tridents», mais relancer aussi les villages 3 tridents ; aller à fond sur la Chine, premier marché touristique mondial, mais réinvestir ég