Le «livre à la demande» n'est pas réservé qu'aux écrivains amateurs. Produire de bons vieux bouquins à partir de documents numériques est devenu une véritable petite industrie. Le groupe Jouve est l'exemple de ces anciennes sociétés productrices de livres physiques qui se sont habilement reconverties dans le numérique. Exemple de services proposés par cette entreprise de 2 500 salariés et 110 millions d'euros de chiffre d'affaires : le web-to-print («numérique à imprimer»). Avec ses filiales Jouve Print Services ou Bookissimo, Jouve propose aux éditeurs de réimprimer à la minute leurs (éventuels) succès de librairie avec, affirme-t-il, plus de souplesse qu'un imprimeur traditionnel. Il est vrai qu'un éditeur s'adresse facilement à un imprimeur offset (procédé à base d'encre, encore majoritaire) pour produire un ouvrage à plusieurs milliers d'exemplaires. Le volume de commande permet d'obtenir des prix serrés. Mais réajuster l'offre en rajoutant plusieurs centaines d'unités est une autre affaire. Jouve propose donc une plateforme de commande ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre et permettant des productions minute. L'enjeu est considérable puisque les besoins de ce segment de l'édition ont été évalués à 30 milliards de dollars (24 milliards d'euros) pour 2016 aux Etats-Unis. L'ambition de cet imprimeur de l'ouest de la France va évidemment bien au-delà : Jouve peut concevoir des documents (papiers ou web) pour ses clients, les enrichir, les diffuser. Un de se
Du papier au Web… au papier
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par Benoist Simmat
publié le 30 novembre 2014 à 17h06
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