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Libération
Enquête

La méthanisation en quête d’énergie

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publié le 30 novembre 2014 à 17h06

Recycler le fumier et les détritus végétaux sur le lieu même de l’exploitation agricole tout en produisant de l’énergie (biogaz) dégagée par la transformation de ces déchets, c’est le pari d’une poignée de start-up. Cela s’appelle la méthanisation. L’aventure est séduisante sur le papier. Elle résonne développement durable. Elle est même encouragée par les pouvoirs publics.

Le processus de méthanisation

Mais les pionniers parfois déchantent devant la lenteur administrative, à l’instar d’Erigène. Cette start-up picarde de six salariés a été l’un des sept lauréats, en novembre 2013, d’un appel à projet lancé par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) dans l’idée de promouvoir les petites unités de méthanisation (moins de 75 kW), et surtout valider les bons concepts.

«Transparence». Jusqu'à présent, les pouvoirs publics avaient privilégié les grosses unités, celles qui rayonnent sur un large périmètre, avec une collecte organisée des déchets. La France en recense autour de 300, d'une puissance moyenne de 230 mW. Pour, au total, 250 millions d'euros investissements dont 13 % de subventions Ademe.

Cap à présent sur les unités plus petites : «On a constaté qu'il manquait des procédés fiables, notamment pour les traitements de fumiers», explique Marc Cheverry, chef du service mobilisation et traitement des déchets à l'Ademe. Mais l'agence avance à pas feutrés, échaudée par les débuts calamiteux de la filière pho