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Libération

Club Med : l’escalade sans fin des enchères

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Opa . Le groupe chinois Fosun a déposé lundi une nouvelle offre pour racheter la marque au trident.
publié le 1er décembre 2014 à 19h46

E

t de quatre… Une quatrième surenchère sur le Club Méditerranée est venue relancer lundi l'interminable bataille boursière pour le contrôle de la marque française au trident. Le conglomérat chinois Fosun et ses alliés offrent désormais 23,50 euros par action, soit 50 centimes de plus que le prix proposé par l'Italien Andrea Bonomi (lire Libération des 29 et 30 novembre). Mais ce n'est pas la fin de l'histoire : le camp Bonomi a jusqu'au 17 décembre pour décider s'il contre-attaque ou non.

Le nouveau dossier déposé lundi auprès de l’Autorité des marchés financiers modifie un peu les contours du projet : aux côtés du chinois Fosun apparaît le groupe immobilier brésilien Costa do Pero, prêt à prendre jusqu’à 20% du Club. Son patron, l’homme d’affaires Nelson Tanure, est propriétaire du terrain où le Club veut ouvrir en 2016 son quatrième village brésilien, sur la péninsule de Buzios, à côté de Rio. Ce nouveau tour de table atténue l’hégémonie chinoise que redoutent les syndicats. En octobre, face à l’offre de Fosun de détenir 93% des capitaux, le comité d’entreprise du Club avait émis un avis consultatif défavorable, craignant des suppressions d’emplois au siège français si le centre de décision se déplaçait vers Shanghai.

Andrea Bonomi et ses alliés - l’homme d’affaires sud-africain Sol Kerzner ainsi que les fonds d’investissement américain KKR et brésilien GP Investments - ont deux semaines pour mûrir leur riposte. Mi-novembre, ils avaient acquis 18,9% du capi