Masques blancs sur le visage, chasubles jaune fluo sur le dos, ils sont quelques milliers, ce lundi matin, place Félix-Eboué, dans le quartier parisien de Daumesnil, à s'être donné rendez-vous pour une manifestation aussi rare qu'étonnante... de petits patrons. Un rassemblement organisé par la Confédération des petites et moyennes entreprises (CGPME), et qui ouvre la semaine de protestation du patronat contre les contraintes qui «étouffent» les entreprises.
Tel un cortège cégétiste, le groupe s'élance alors en direction de Bercy, au rythme des cornes de brume, des pétards, sifflets et autres slogans scandés à l'invitation des mégaphones. Au premier rang desquels : «Libérez nos entreprises !», «La coupe est pleine, il faut qu'on nous comprenne» et «Les emplois, c'est nous !». Sous un froid de canard, ils dénoncent la politique gouvernementale qui, selon eux, «cadenasse» leurs activités. De Marisol Touraine, ministre de la Santé, et ses paquets de cigarettes «neutres», qui «tue les buralistes», à Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, coupable de «séquestrer l'entreprise» et sa «liberté».
Les groupes sont le plus souvent formés par secteurs d'activité : bâtiment, transport, automobile... (plus de 50 fédérations professionnelles, d'après Jean-François Roubaud, président de la CGPME). Ou par origine géographique : Nord, Bretagne, Sud-Ouest, Paca... D'autres manifestants marchent en solitaire et en g