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La Seine-Saint-Denis assainit sa dette

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Finances . En six ans, le département francilien a réduit la part de ses emprunts toxiques de 93% à 12%.
Des HLM à Sevran, en Seine-Saint-Denis, en janvier 2013. (Photo Albert Facelly pour Libération)
publié le 4 décembre 2014 à 19h46

La Seine-Saint-Denis s'est sortie du «piège mortifère» des emprunts toxiques vendus par Dexia, s'est félicité jeudi Stéphane Troussel, président socialiste du conseil général, en annonçant la renégociation d'un nouveau paquet de 331 millions d'euros de dette à risque. Lorsque la crise financière a éclaté en 2008, la Seine-Saint-Denis croulait en effet sous un total de 93% de ces emprunts complexes, fruits de l'imagination des banquiers dans les années 2000. Des pièges pour les collectivités, car les taux d'intérêt variables pouvaient flamber jusqu'à 15%.

En pointe dans la contestation, le département a réduit aujourd'hui à 12% la part de ces produits à risque dans ses comptes. Après l'accord trouvé avec la Société de financement local (Sfil), née sur les décombres de Dexia, la Seine-Saint-Denis sera la première grande collectivité à pouvoir faire appel au tout nouveau fonds d'aide abondé par l'Etat et les banques. C'est une bouffée d'oxygène pour l'un des départements les plus pauvres de France : 20 millions d'euros seront disponibles dès 2015 pour financer collèges, crèches ou transports publics. La Sfil, contrôlée à 75% par l'Etat, a précisé qu'elle apporterait «55 millions d'euros de financements nouveaux sur vingt ans» au département. Du coup, ce dernier n'aura besoin d'emprunter que 90 millions d'euros l'an prochain, contre 147 millions en 2014.

Si le département francilien estime être tiré d'affaire, d'autres collectivités, partout en France, sont encor