Les trois principales confédérations patronales (CGPME, Medef, UPA) ont affiché leur unité mercredi à Lyon, assurant ne pas faire de la «politique», mais de «l'économie», au troisième jour d'une semaine de mobilisation des chefs d'entreprise qui a avivé les tensions avec le gouvernement.
Après les cartons jaunes brandis en octobre 2013, les patrons sont de retour à Lyon, non pas pour sortir le carton rouge mais pour «siffler» le gouvernement et sa politique économique, à l'appel de la CGPME, du Medef et de l'Union professionnelle des artisans (UPA).
«C'est une mobilisation qu'on a voulue pédagogique, de terrain, républicaine, apolitique, ce n'est pas une mobilisation contre le gouvernement, c'est une mobilisation pour l'emploi et la croissance», a assuré le patron du Medef, Pierre Gattaz, lors d'une conférence de presse commune avec les présidents des deux autres organisations. Pour Gattaz, «le grand message de ce soir, c'est écouter les gens qui sont sur le terrain». «Ce n'est pas de la politique c'est de l'économie!», a lancé celui qui se défend d'être «le grand Satan» et dont «l'obsession» est «l'emploi».
Le président de la CGPME, Jean-François Roubaud, a demandé pour sa part la suspension «immédiate» du compte pénibilité jugé «inapplicable» et «irréaliste». «Nous avons une obligation de résultats pour notre pays», a-t-il ajouté appelant à continuer ce