Il va y avoir du monde sur la voie de droite. Les ouvertures de lignes d'autocars, encore régies par des règles très strictes, devraient être considérablement assouplies. A l'heure actuelle, seules des lignes internationales au départ de la France peuvent être créées à l'initiative des opérateurs privés. Des étapes nationales peuvent être prévues en chemin… à condition de ne pas trop concurrencer les lignes de train et que les passagers français ne représentent pas plus de la moitié des voyageurs, ni du chiffre d'affaires.
Le projet de loi lève la plupart de ces contraintes en prévoyant tout simplement que les entreprises de transport routier de personnes puissent «assurer des services réguliers non urbains sur des liaisons routières nationales». Toutefois, les liaisons à l'intérieur d'une même région pourront être «interdites ou limitées» si elles menacent trop directement la rentabilité d'une ligne SNCF. Pour le gouvernement, cette mesure doit être «un facteur de mobilité important pour les plus jeunes et les plus démunis».
Le texte accroît aussi le contrôle public sur les sociétés autoroutières. «Nous allons maintenir la pression pour baisser [leur] rentabilité, avait annoncé Emmanuel Macron. Nous ferons baisser les tarifs là où c'est possible.» Concrètement, cela passera par de nouveaux pouvoirs conférés à l'Autorité de régulation des activités ferroviai