En guise de murs, quatre écrans géants. Cette drôle de pièce sans fenêtre, c'est le salon familial du futur tel que l'a imaginé SK Telecom, géant sud-coréen de la téléphonie. Coups de fil, recherches internet, musique, films mais aussi devoirs d'écoliers et suivi médical… la vie quotidienne s'orchestrera sur ces murs-écrans. Le tout par contrôle gestuel et vocal : la guide agite les bras devant des étudiants venus voir le showroom au centre de Séoul. «Ce n'est qu'une simulation, et la réalité pourra prendre des formes bien différentes», prévient Subin Kim, manager au sein de ce «musée d'anticipation». Un futur pourtant pas si lointain : «pour 2020 environ», estime-t-elle. Le PDG de Samsung Electronics en est persuadé : «C'est dans nos maisons que la plus grande révolution technologique va avoir lieu. Et elle va arriver beaucoup plus vite qu'on ne l'imagine.» Dans son discours au salon de l'électronique IFA de Berlin en septembre, Boo-Keun Yoon a confirmé que son entreprise nourrissait de grandes ambitions en matière de «smart homes» (lire EcoFutur du 20 octobre).
Accents orwelliens
Fragilisé par la concurrence chinoise et la saturation du marché des smartphones, le géant sud-coréen cherche un secteur porteur. En août, Samsung a racheté l'américain SmartThings, start-up spécialisée dans les logiciels de contrôle à distance des objets