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Libération

Gaz à effet de serre, l’Allemagne sur des charbons ardents

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publié le 8 décembre 2014 à 20h06

En 2007, l'Allemagne annonçait les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre les plus ambitieux au sein du monde industrialisé. Le pays s'engageait à réduire ses émissions de 40% entre 1990 et 2020, soit 10 points de plus que les objectifs affichés par l'Union européenne. Sept ans plus tard, l'Allemagne risque de ne pas tenir ses engagements. Si elle continue au rythme actuel, la première économie européenne manquera de 6 à 7 points son objectif de 40%. «Nous n'avions d'autre choix que de lancer un plan d'action», explique la ministre de l'Environnement, Barbara Hendricks (SPD).

Ce plan, qui vient d'être adopté en Conseil des ministres, s'attaque notamment aux centrales à charbon. Les 30 plus grosses ont émis 239 millions de tonnes de CO2 en 2013, soit 30% du total des émissions allemandes. «Les choses avaient plutôt bien commencé, se souvient Jochen Flasbarth, secrétaire d'Etat au ministère de l'Environnement. Du fait de la désindustrialisation radicale de l'ex-RDA, nos émissions de gaz à effet de serre ont rapidement reculé dans les années 90. C'était un effet positif et involontaire de l'effondrement de l'industrie est-allemande.» Depuis, non seulement le mouvement s'est tari, mais la République fédérale a redécouvert son charbon, alternative - bon marché mais très polluante - au nucléaire pour un pays qui a décidé de tourner le dos à cette technique controversée. Le plan de réduction des émissions de CO2