Le Club Méditerranée passera sans doute Noël sans savoir dans quelle hotte il va tomber. Cinq jours après la énième surenchère de l'homme d'affaires italien Andrea Bonomi, le camp adverse - celui du milliardaire chinois Guo Guangchang - fait savoir qu'il n'en restera pas là. «Nous y allons pour une nouvelle offre», a déclaré mercredi dans le Financial Times Nelson Tanure, le partenaire brésilien du groupe chinois Fosun.
Vendredi, Bonomi et ses alliés avaient renchéri à 24 euros par action du Club. Le consortium sino-brésilien ayant jusqu’au 19 décembre pour dégainer la riposte promise par Tanure, cette OPA - déjà la plus longue de l’histoire de la Bourse de Paris - se prolongerait mécaniquement jusqu’à début janvier.
Surenchères. Le financier brésilien, nouveau venu dans le tour de table associant Fosun et l'actuel management du Club, a livré mercredi deux infos intéressantes. Primo, Fosun est en discussions avec deux nouveaux partenaires qui se joindraient à l'OPA. Secundo, en cas de succès, le Club Med ne serait plus seulement coté à Paris, mais aussi à Hongkong et à São Paulo, où «nous avons l'intention de lever des fonds», a indiqué Tanure. Ni Fosun ni la direction du Club n'ont souhaité commenter.
En interne, cette bataille boursière qui dure depuis la fin juin - date de l’entrée en lice du financier italien - génère de plus en plus de tensions dans ce groupe qui emploie 13 000 personnes dans le monde, dont 4