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Libération

Les syndicats déchirés sur l’avenir du Club Med

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Bras de fer. FO et l’Unsa, majoritaires, se méfient de l’OPA chinoise, qui a plutôt la faveur de la CFTC.
Des responsables de Fosun et Henri Giscard d'Estaing, PDG du Club, en 2010. (Photo Philippe Lopez. AFP)
publié le 10 décembre 2014 à 20h26

Le Club Méditerranée passera sans doute Noël sans savoir dans quelle hotte il va tomber. Cinq jours après la énième surenchère de l'homme d'affaires italien Andrea Bonomi, le camp adverse - celui du milliardaire chinois Guo Guangchang - fait savoir qu'il n'en restera pas là. «Nous y allons pour une nouvelle offre», a déclaré mercredi dans le Financial Times Nelson Tanure, le partenaire brésilien du groupe chinois Fosun.

Vendredi, Bonomi et ses alliés avaient renchéri à 24 euros par action du Club. Le consortium sino-brésilien ayant jusqu’au 19 décembre pour dégainer la riposte promise par Tanure, cette OPA - déjà la plus longue de l’histoire de la Bourse de Paris - se prolongerait mécaniquement jusqu’à début janvier.

Surenchères. Le financier brésilien, nouveau venu dans le tour de table associant Fosun et l'actuel management du Club, a livré mercredi deux infos intéressantes. Primo, Fosun est en discussions avec deux nouveaux partenaires qui se joindraient à l'OPA. Secundo, en cas de succès, le Club Med ne serait plus seulement coté à Paris, mais aussi à Hongkong et à São Paulo, où «nous avons l'intention de lever des fonds», a indiqué Tanure. Ni Fosun ni la direction du Club n'ont souhaité commenter.

En interne, cette bataille boursière qui dure depuis la fin juin - date de l’entrée en lice du financier italien - génère de plus en plus de tensions dans ce groupe qui emploie 13 000 personnes dans le monde, dont 4