Un ormeau malade et une allée de peupliers moribonds, voilà les seuls arbres ornant l'exploitation agricole que Nicolas Petit rachète dans le Gers en 2001. Avec sa femme institutrice, Anne-Catherine, et leurs trois enfants, ce Parisien alors âgé de 33 ans a envoyé promener sa carrière de «cadre sup dynamique à Printemps» pour se faire paysan. Son envie : «Elever de la volaille bio en parcours libre.» Treize ans plus tard, la Ferme en coton, à 7 kilomètres d'Auch, fait partie des références incontournables en agroforesterie.
Ruissellement. La rencontre avec l'association Arbres et paysages 32 et son directeur, Alain Canet, a été déterminante dans l'aménagement des 40 hectares de surface cultivable. Avec leur appui technique, Nicolas Petit commence à planter des haies à tours de bras : «On a divisé chacune des deux grandes parcelles de 20 hectares en petites de 4 hectares maximum, bordées de haies pour casser le ruissellement qui lessivait les sols.»
En dix ans, ces terres pelées sont rhabillées de plus de 5 kilomètres linéaires d’arbres et arbustes. Eglantiers, érables champêtres, pruniers sauvages, viornes, cormiers, fusains, noisetiers, un festival d’essences locales reprend possession du domaine. Le bien-être des volailles est la priorité de ces premières plantations : l’effet brise-vent et l’ombre des arbustes apportent aux animaux un environnement sécurisant et une alimentation plus variée, car ils se nourri