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Les céréaliers deviennent les plus mal payés du monde agricole

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Cette année, ils ont eu certes des récoltes abondantes, mais de piètre qualité en France.
Un champ de blé, le 25 juillet 2013 à Civray-sur-Esves (Indre-et-Loire). (Photo Jean-François Monier. AFP)
par AFP
publié le 15 décembre 2014 à 17h40

Les céréaliers, autrefois les nantis du monde agricole, ont subi une perte de revenus d’environ 60% en 2014, gagnant 11 500 euros annuels, au plus bas de l’échelle de leur secteur, selon des prévisions du service statistiques du ministère de l’Agriculture (Agreste) publiées lundi. Les arboriculteurs aussi mangent la poussière avec des revenus en baisse de 56%, à 13 400 euros.

Toutes filières confondues, le résultat courant avant impôts (RCAI) de l'exploitant agricole baisse de 5%, à 24 400 euros en moyenne, selon une première estimation publiée lundi, qui pourra être révisée en juillet avant une estimation définitive dans un an. «Les résultats seraient en baisse par rapport à 2013 dans une majorité d'orientations, à l'exception de la viticulture et des élevages bovins lait et ovin/caprin», commente Agreste.

Pour les céréaliers, c'est définitivement la fin de l'âge d'or. Cette année, ils ont eu certes des récoltes abondantes, mais de piètre qualité en France, avec beaucoup de blé germé. Et avec des moissons record en blé et en maïs dans le monde, les cours se sont effondrés, pour s'installer durablement en dessous de 200 euros la tonne sur Euronext. «Inférieur de plus de 50% au revenu annuel moyen toutes productions, ce chiffre est significatif d'une réalité très éloignée de certains clichés» et, «dans plusieurs régions, il est négatif», a réagi dans un communiqué l'union des producteurs de céréales et oléagineux (Orama).

La chute est également sévère