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Libération

La Grèce à nouveau au bord du chaos

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Menacé par les marchés, qui s’inquiètent d’une éventuelle arrivée de la gauche radicale de Syriza au pouvoir, le pays pourrait renouer avec l’instabilité. Entraînant la zone euro dans son sillage.
Lors d'une manifestation à Athènes, mercredi. (Photo Alkis Konstantinidis. Reuters)
publié le 17 décembre 2014 à 20h16

Les marchés ont voté : pour eux, la Grèce n’est absolument pas prête à voler de ses propres ailes, cinq ans après qu’elle a appelé à son chevet ses partenaires de la zone euro et le Fonds monétaire international(FMI). Alors que l’Espagne, l’Irlande et le Portugal sont sortis sans coup férir de leur programme d’aide, la Grèce s’est pris les pieds dans le tapis en ne parvenant pas à s’entendre avec la troïka (Commission, Banque centrale européenne, FMI) sur les nouvelles mesures d’austérité, condition sine qua non du versement de la dernière tranche d’aide européenne (1,8 milliard d’euros sur un total de 240 milliards). Surtout, la perspective d’élections législatives anticipées fin janvier, dix-huit mois avant le terme normal de la législature, est devenue plus que probable, la majorité n’ayant pas le nombre de voix nécessaire pour faire élire un nouveau président de la République par le Parlement.

Épouvantail. Mercredi soir, lors du premier tour, le candidat proposé par Antónis Samarás, le Premier ministre, Stávros Dímas, n'a recueilli que 160 voix sur les 200 nécessaires. Si, au cours des deux prochains tours, il ne parvient pas à être élu, des élections devront être organisées, ce qui devrait amener au pouvoir la gauche radicale de Syriza. Un épouvantail tant pour les autorités européennes que pour les marchés. C'est pour cette raison que, depuis quinze jours, les taux d'intérêt de la dette publique grecque flambent (près de 9% sur l'ob