La tension monte autour de l'épineux dossier des concessions d'autoroutes. En pleines négociations entre le gouvernement et ces dernières, un rapport parlementaire préconise la «résiliation des contrats en cours». Le seul moyen selon son auteur, le député (PS) Jean-Paul Chanteguet, de sortir de la «mécanique implacable» du cadre juridique actuel qui donne l'avantage aux sociétés concessionnaires d'autoroutes (SCA) sur leur client, l'Etat. Alors que le projet de loi d'Emmanuel Macron prévoit de les mettre sous surveillance, les pressions sur les concessionnaires comme Vinci, Eiffage ou l'espagnol Abertis se sont multipliées ces derniers jours.
Rachat. Les sociétés d'autoroutes sont accusées de bénéficier de rentes depuis la privatisation de 2006 avec des marges nettes qui atteignent 20 à 24% et des tarifs qui augmentent plus vite que l'inflation, selon un récent rapport de l'Autorité de la concurrence. Ségolène Royal en a profité pour réclamer mardi un gel des tarifs pour 2015, et n'a pas écarté l'hypothèse d'une résiliation. La semaine dernière, c'est Manuel Valls qui avait frappé du poing sur la table en exigeant une «remise à plat totale» afin d'obtenir un «rééquilibrage» des relations entre les SCA et l'Etat, ajoutant qu'«aucune solution ne devait être exclue» après que 152 députés socialistes ont exigé un rachat des concessions. Une «renationalisation» qui s'élèverait entre 25 et 30 milliar