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Libération

A Roybon, les travaux du Center Parcs suspendus

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Malgré la décision du tribunal, Pierre et Vacances se dit «légitime à poursuivre le défrichement».
L'entrée du camp des opposants au projet d'un Center Parcs à Roybon (Isère) le 23 décembre 2014. (Photo Jean-Pierre Clatot. AFP)
par François Carrel, (correspondant à Grenoble)
publié le 23 décembre 2014 à 19h56

La justice a donné mercredi raison aux pêcheurs contre le préfet de l’Isère : les travaux de défrichage du bois des Avenières, dans le massif des Chambaran (Isère), prélude à la construction d’un Center Parcs, ne pourront pas reprendre de sitôt. Ils étaient déjà suspendus de fait depuis début décembre, en raison de l’opposition physique des militants écologistes qui occupent le site où ils ont créé une zone à défendre (ZAD). 40 hectares avaient été défrichés avant leur intervention. Le groupe de loisirs Pierre et Vacances doit construire ici, sur la commune de Roybon, un village vacances de 200 hectares, soit un millier de cottages et un complexe touristique organisé autour d’une «bulle tropicale» abritant piscines et végétation luxuriante.

Doutes. Problème, la moitié de la zone d'emprise du complexe, située au cœur d'un bassin hydrographique important, est constituée de zones humides sensibles. En dépit des conclusions très défavorables de la commission d'enquête mandatée au titre de la loi sur l'eau sur ce projet, le préfet de l'Isère avait signé le 3 octobre un arrêté autorisant le début de défrichage, estimant que Pierre et Vacances avait apporté des réponses satisfaisantes aux critiques émises. Les pêcheurs (Fédération de la Drôme et Union régionale) avaient une autre analyse : ils avaient demandé à la justice de suspendre en urgence cet arrêté préfectoral. Le juge des référés du tribunal administratif de Grenoble les a suivis, établ