Sous les grandes verrières d'une ancienne usine de ballons de baudruche à Montreuil (Seine-Saint-Denis) s'est installé depuis presque deux ans Simplon.co. Cette entreprise sociale, bénéficiant de l'agrément Entreprise sociale et solidaire, a été lancée en 2013 et ambitionne de «briser les frontières du numérique» et de faire du Web un «ascenseur social».
«Savoir coder, programmer, est créateur de débouchés professionnels», explique Erwan Kezzar, l'un des quatre dynamiques cofondateurs de cette école. Lui-même, alors étudiant au Celsa, a appris à coder en autodidacte. «Les bases s'apprennent assez rapidement et, une fois maîtrisées, il est facile de monter soi-même un projet.» Côté financement, la SAS (société par actions simplifiée) bénéficie de sponsorings de la part de Microsoft, Orange et SAP, et d'une poignée de subventions. Enfin, pour garantir la gratuité de la formation, Simplon.co réalise sites et applications pour des entreprises.
Contrairement aux autres écoles de codes, Simplon.co n'a pas de critères d'âge ou de cursus préalable pour sa sélection. Cette «fabrique sociale de développeurs» vise les publics défavorisés. Seule condition ? La motivation. Depuis septembre, ils sont 24 à suivre une formation intensive et gratuite au développement web. Parmi ces étudiants de 18 à 54 ans, de jeunes geeks qui ont lâché les études, des chômeurs de longue durée, des bénéficiaires du RSA, des personnes en reconversion professionnelle,