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Libération
Décryptage

Ségolène Royal joue avec le feu

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L’interdiction de l’utilisation des cheminées ouvertes en Ile-de-France ne sera sans doute pas levée avant le 1er janvier comme l’avait promis la ministre. Mais des sanctions sont improbables.
Un homme lit un livre devant la cheminée à son domicile à Paris le 24 novembre 2014. (Photo Stéphane de Sakutin. AFP)
par Philippine Robert
publié le 26 décembre 2014 à 19h46

Les Franciliens pourront-ils se permettre une petite flambée pour fêter la nouvelle année ? Ségolène Royal l'avait promis à la télévision au début du mois de décembre. Mais à quelques jours du 1er janvier, l'interdiction n'est pas officiellement levée.

Pourquoi l’interdire ?

A partir de jeudi, les feux de cheminée devaient être interdits dans la capitale et limités dans 435 autres communes d'Ile-de-France. La mesure avait été prise par un arrêté préfectoral qui validait le plan de protection de l'atmosphère (PPA) élaboré par la Direction régionale et interdépartementale de l'environnement de l'énergie (Driee) d'Ile-de-France. Depuis 2007, les Franciliens ne peuvent déjà plus utiliser le bois comme source principale de chauffage, mais seulement en «appoint» ou en «agrément». L'arrêté modifiait cette réglementation pour deux zones : Paris, où toute combustion de bois de chauffage aurait dû être prohibée, et la «zone sensible» d'Ile-de-France, où les flambées auraient été interdites seulement avec des foyers ouverts. Cette mesure a été prise pour des raisons environnementales et sanitaires. Selon une étude de la Driee, le chauffage au bois aurait généré 23% des particules fines en Ile-de-France en 2010, «soit autant que l'échappement des véhicules routiers». Ces particules microscopiques sont dangereuses pour la santé, d'autant plus que la région dépasse régulièrement les seuils d'alerte de pollu