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Tarifs de la SNCF : l’inflation de la hausse

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L’augmentation de 2,6% du prix des billets, à partir de mercredi, provoque un tollé.
Des billets SNCF. (Photo Damien Meyer. AFP)
publié le 28 décembre 2014 à 20h06

C’est une hausse qui, dans le climat actuel d’atonie de l’activité économique, ne passera pas inaperçue. Alors que les prix stagnent avec une inflation à son plus bas depuis cinq ans, la SNCF ne fait pas dans la dentelle : elle a annoncé une hausse de ses tarifs dès le 31 décembre pouvant atteindre jusqu’à 2,6%, soit presque neuf fois le rythme annuel actuel (0,3% en novembre) d’évolution des prix !

Cette augmentation très conséquente décidée en accord avec la tutelle étatique ne va certes pas concerner tous les billets. Mais elle risque de ne pas arranger l’image de l’entreprise publique déjà mise en accusation pour sa politique tarifaire sur les lignes à grande vitesse, dont le trafic est en baisse depuis 2012.

Remplissage. Dans le détail, cette majoration vise les billets sans réservation pour les TER et Intercités, et les tarifs de référence pour les trains grandes lignes à réservation obligatoire (Intercités ou TGV). Autrement dit, cette hausse de 2,6% concernera le tarif le plus élevé qu'est susceptible de payer le client lorsque la demande est très forte, comme dans les périodes de pointe. Une tarification dynamique (pricing, comme on dit dans le jargon) déterminée par les logiciels de yield management (système de gestion-rendement en français) que la SNCF a adoptés depuis longtemps pour optimiser le remplissage de ses rames comme le font les compagnies aériennes avec leurs avions.

La hausse ne s’appliquera pas, en