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Libération
Récit

CGT : Philippe Martinez proche du sacre

Le prétendant à la tête du syndicat propose une équipe de direction plus équilibrée. Verdict mardi.
Philippe Martinez (au centre), pressenti à la tête de la CGT, jeudi. (Photo Lionel Bonaventure. AFP)
publié le 29 janvier 2015 à 19h56

Nouvel essai pour Philippe Martinez, pressenti au poste de secrétaire général de la CGT après la démission, début janvier, de Thierry Lepaon, sur fond de scandales liés à son train de vie. Après s’être fait retoquer, le 13 janvier, un premier projet de direction par le parlement de l’organisation (CCN), l’actuel responsable de la fédération de la métallurgie a présenté, jeudi, une nouvelle liste.

Neuf membres qui, autour de lui, dirigeront la centrale au sein du bureau confédéral ont été approuvés par la commission exécutive (direction élargie de 56 membres), par 27 voix pour, 6 contre et une abstention. Parmi eux, trois seulement ont été repêchés de la première liste repoussée mi-janvier par la CCN : Colette Duynslaeger (numéro 1 de la fédération de la Poste), proposée comme administratrice-trésorière, Virginie Gensel-Imbrecht (énergie) et Grégory Roux (cheminots). Et six nouveaux candidats : Marie Saavedra (Vaucluse), Gisèle Vidallet (Haute-Garonne), Pascal Joly (Union régionale Ile-de-France), Fabrice Angei (services publics), Céline Verzeletti (fonction publique) et Denis Lalys (organismes sociaux).

Mais ce passage devant la commission exécutive n’est qu’une étape. La liste doit en effet être validée mardi par le parlement de la CGT, avec une majorité des deux tiers. Le 12 janvier, la première liste avait ainsi été approuvée par la commission exécutive avant d’être repoussée le lendemain par le CCN.

Cette nouvelle liste devrait cependant avoir beaucoup plus de chances de passer. «Elle est bien plus équilibrée que la première, car elle regroupe les deux parties de la CGT qui s'opposaient par rapport à Lepaon, note un des membres du groupe de travail chargé de l'élaborer. Elle devrait donc être adoptée mardi sans trop de problème.» Elle compte «cinq membres sur neuf étiquetés comme des opposants à Lepaon, note un autre responsable, ça sera voté à coup sûr». D'autant que «les cadres territoriaux ont envie de tourner la page de la crise». Même sentiment pour Baptiste Talbot, dirigeant de la première fédération de la CGT, celle des services publics : «La proposition est cohérente et équilibrée, elle permettra un vote de rassemblement au CCN.» Autre différence, de méthode, selon un cadre : «les membres du CCN ont quatre jours pour étudier la liste, et non une nuit comme la dernière fois». Verdict mardi, pour l'élection du troisième secrétaire général de la CGT en moins de deux ans.