Hausse des prix, choix réduit et innovation en baisse : inquiète des conséquences possibles de la vente du pôle énergie d'Alstom à l'américain General Electric (GE), la Commission européenne a ouvert ce lundi une enquête approfondie, a-t-elle annoncé. Selon elle, cette opération à 12 milliards d'euros pourrait poser des problèmes de concurrence sur le marché des turbines à gaz de haute puissance, puisqu'elle «évincera de ce marché l'un des trois principaux concurrents de GE dans le monde».
«La technologie est cruciale pour permettre à l'Europe d'honorer ses engagements environnementaux et elle le restera à l'avenir. Il est dès lors essentiel de maintenir la concurrence», a déclaré la commissaire européenne en charge de ces dossiers, Margrethe Vestager, citée dans le communiqué.
L’ouverture d’une enquête approfondie ne préjuge pas de l’issue de la procédure. La Commission, qui coopère sur ce dossier avec le ministère de la justice américain, a désormais jusqu’au 8 juillet pour arrêter une décision.
Le marché des turbines à gaz de hautte puissance compte quatre concurrents au niveau mondial : GE, Alstom, Siemens et Mitsubishi Hitachi Power Systems (MHPS). De fait, l'opération ferait disparaître Alstom, permettant à General Electric de posséder environ 50% de parts de marché au niveau mondial.
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