Ah, le bel aveu. Il vient de Ross McEwan, le directeur général néo-zélandais de la Royal Bank of Scotland, ainsi cuisiné par un journaliste de BBC Radio 4 : «La banque dans son ensemble a versé 421 millions de livres [574 millions d'euros, ndlr] de bonus et beaucoup de gens vont penser que c'est tout simplement scandaleux…» Réponse de McEwan : «Pour être tout à fait honnête, ils ont raison.» Cela ne l'empêche pas, un rien pervers, de justifier les enveloppes indécentes : voyez, il faut payer au prix fort les meilleurs talents pour qu'ils poursuivent la restructuration de RBS. C'est bien le problème. Parce que la banque en question a frôlé la faillite en 2008, plombée par les subprimes. Et n'a été sauvée que parce que le gouvernement, donc le contribuable britannique, a décidé d'injecter quelque 50 milliards de livres pour éponger ses pertes. Et que, désormais nationalisée à 80%, et après avoir viré plus de 30 000 salariés, RBS reste engluée dans le rouge en 2014 : -3,4 milliards de livres de pertes. Dont 2,2 milliards pour des affaires de manipulation sur le marché des changes. Photo AP
Le patron de la banque RBS dénonce les bonus dorés
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publié le 26 février 2015 à 19h36
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