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Eclairage

Tops et flops, le best of

En Bourse, les déconvenues sont plus nombreuses que les succès.
(photosteve101 / Flickr)
par Gilles Pouzin
publié le 22 mars 2015 à 17h46

La Bourse permet des combinaisons infinies. Entre les marchés développés (OCDE), émergents (Chine, Inde, Brésil…) ou «frontière» (peu ouverts type Arabie Saoudite, Vietnam, Balkans), on recense plus de 40 000 sociétés cotées dans le monde.

Comme dans la vie, les faits divers marquent plus les esprits que le quotidien sans histoire. le grand public se souvient surtout de quelques succès d’entreprises high-tech ayant fait la fortune de leurs actionnaires. C’est le cas d’Apple, dont le cours a été multiplié par plus de 200 depuis son entrée en Bourse début 1981, de Microsoft (multiplié par plus de 400 depuis 1986), d’Amazon (multiplié par 250 depuis mai 1997) ou de Google (fois 10 depuis août 2004). Mais pour ce quarté gagnant, combien de sociétés liées au numérique disparues dans la blogosphère ?

Placer ses espoirs et ses économies sur une poignée de valeurs d’avenir est aussi risqué que miser à la roulette sur un seul numéro. Quantité de sociétés disparaissent au fil des décennies, absorbées ou rachetées, parfois pour cause de faillite, frauduleuse ou non.

Aux Etats-Unis, on ne compte plus les naufrages scandaleux, comme celui d’Enron (2001), WorldCom (2002), Freddie Mac (2003), AIG (2005) ou la célèbre banque Lehman Brothers (2008), ayant englouti des centaines de milliards. Sans parler des victimes de la crise comme General Motors (2009).

En France, les actionnaires ont aussi perdu leur chemise avec la bérézina des banques Dexia et Natixis (2008-2011), après celle d’Eurotunnel (1997) ou d’Alstom (2002). Sans parler des calamités du Nouveau Marché et d’Alternext, places dans lesquelles des dizaines de PME s’écroulent au fil des ans sur leurs petits actionnaires (Gowex, LoyalTouch, Anovo, Couach, Safetic, eBizcuss, Proximania, Télémédia, Mindscape, et bien d’autres)…