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Areva : l’intersyndicale s’oppose au plan EDF

Retour sur. la cession de l’activité de fabrication des réacteurs
publié le 3 avril 2015 à 19h26

Tir de barrage des puissants syndicats de l'énergie contre le projet de reprise de l'activité réacteurs d'Areva par son client EDF. Vendredi, au lendemain d'un comité de groupe où ce schéma a été présenté par la direction d'Areva, l'intersyndicale (CFDT, CGT, CFE-CGC, FO, Unsa) a martelé son opposition «à un démantèlement du groupe par cession totale ou partielle» d'Areva NP à EDF. Depuis l'annonce d'une perte abyssale de 4,8 milliards d'euros pour 2014, le géant nucléaire envisage de céder le contrôle de son activité de fabrication de réacteurs à l'électricien. EDF n'était pas vraiment candidat, mais l'Etat actionnaire (87% d'Areva et 84% d'EDF) pousse ce schéma, avec l'idée d'endiguer la déroute des réacteurs EPR à Olkiluoto en Finlande et Flamanville en France. Mais pour les syndicats, ce scénario «n'a rien d'industriel», et s'annonce «inacceptable». Ils craignent à juste titre une «casse sociale», sachant qu'Areva NP, emploie 10 000 salariés en France. Et que la direction d'Areva planche au total sur 5 000 à 6 000 suppressions de postes au sein du groupe…