«L'Etat c'est moi» : nouvel acte d'autorité régalien de l'Etat actionnaire qui va porter à près de 20% sa participation dans Renault pour dissuader les vils spéculateurs qui seraient tentés de jouer au casino avec notre fleuron automobile. Bercy a annoncé mercredi que l'Agence de participation de l'Etat (APE) allait acquérir 4,7% du capital de Renault, portant l'actionnariat public dans l'entreprise à 19,7%. Montant de l'opération, «entre 814 millions d'euros et 1 232 millions d'euros». Objectif : forcer l'AG des actionnaires du groupe à adopter les droits de vote doubles prévus par la «loi Florange». Ce dispositif permet aux actionnaires qui conservent leurs titres pendant deux ans d'obtenir deux voix pour une action. Une prime à la fidélité qui ne fait pas les affaires des fonds d'investissement opportunistes, amateurs de casse sociale. Avec 19,7% du capital, l'Etat contrôlera 23,2% des droits de vote, ce qui, selon Bercy, lui permettra de contrôler un tiers des voix en AG. De quoi chiffonner le PDG de Renault, Carlos Ghosn, qui ne dit mot mais ne consent pas forcément.
Renault : l’Etat veut contrer les spéculateurs
publié le 8 avril 2015 à 20h16
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