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Libération

Renseignement : Stéphane Richard en vigilance orange

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publié le 26 avril 2015 à 19h46

Le patron d'Orange s'inquiète - très poliment - des conséquences du projet de loi sur le renseignement, qui doit être voté par les députés le 5 mai. Le 7 avril, devant la commission des affaires économiques de l'Assemblée, Stéphane Richard se disait déjà «assez réticent à l'idée de voir s'installer dans [ses] réseaux des équipements étrangers à l'entreprise» - référence aux «boîtes noires» censées détecter, sur les réseaux des opérateurs et des hébergeurs, une «menace terroriste». Invité samedi de l'émission On n'arrête pas l'éco sur i-Télé et France Inter, il a répété que ces dispositifs «doivent techniquement rester sous le contrôle des opérateurs», en particulier pour ne pas compromettre «la qualité de service». Pas question pour autant de prendre son premier actionnaire (l'Etat possède 25 % du capital de l'entreprise) à rebrousse-poil : le PDG assure pleinement «souscrire à l'objectif de cette loi», à laquelle il veut apporter sa «pleine contribution», et avoir «une présomption de confiance» à l'égard du gouvernement. «C'est un dialogue qui doit s'instaurer», plaide-t-il, et «tout dépend des modalités et des contrôles». Des points sur lesquels les opérateurs doivent rester, dit-il, «extrêmement vigilants». Photo Reuters