C'est une activité classique de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), mais la cible et le motif ont de quoi attirer l'attention : mercredi, le siège de France Télévisions a fait l'objet d'un contrôle visant à vérifier l'existence ou non de fichiers concernant les journalistes du groupe et contenant «des données relatives aux opinions politiques, à l'orientation sexuelle, aux addictions des personnes ou à des infractions, condamnations et mesures de sûreté», selon le procès-verbal, que Libération a pu consulter. Une mesure qui fait suite, selon le groupe audiovisuel, à l'envoi d'une lettre anonyme. Les agents de la Cnil ont consulté documents, logiciels de gestion des ressources humaines et boîtes mail sans rien trouver sur place, mais sont repartis avec des copies de données. La commission indique que «l'instruction est en cours». Pour Frédéric Olivennes, le directeur de la communication de France Télévisions, «il n'y a jamais eu de pratiques de cet ordre dans notre entreprise». Am.G.
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