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De plus en plus de Français prêts à laisser tomber leur voiture

Covoiturage, location, autopartage... Autant de services qui, dans le futur, suffiraient pour plus de 9% des sondés, selon une étude à paraître demain.
Le trois-roues i-Road de Toyota, ici à Tokyo en avril 2015. Trente-cinq de ces petits véhicules électriques ont débarqué le printemps dernier à Grenoble, en autopartage. (© Thomas Peter / Reuters)
publié le 14 juin 2015 à 15h17

C'est encore léger, mais ça progresse. Près d'un Français sur dix affirme que, dans vingt-cinq ans, il ne possédera pas de voiture. C'est un des points qui ressort de l'étude «Notre voiture de demain», réalisée par le cabinet GFK pour le site de vente de voitures en ligne AutoScout24, à paraître lundi. Précisément, 9,3% des Français interrogés fin 2014 adhèrent à la formulation suivante : «Quand j'en aurai besoin, je veux pouvoir louer ou partager un véhicule qui rencontre mes besoins à ce moment particulier.» Ce taux est en augmentation significative par rapport au précédent sondage, effectué dix-huit mois plus tôt. Seulement 5,4% des Français se voyaient sans aucune voiture à l'horizon 2040.

«Une composante indispensable du ménage»

L’idée que la voiture ne sera plus, dans le futur, un objet à soi mais un moyen de locomotion partagé pénètre progressivement les esprits, et étonnamment chez les personnes âgées. Seulement 6,3% des moins de 29 ans s’imaginent sans voiture dans le futur, alors que ce taux monte à 14% chez les plus de 50 ans.

Reste que 85,5% des Français ne se voient pas ne pas posséder de voiture dans vingt-cinq ans. Un chiffre en baisse de 2,5 points, mais encore très élevé. «Cela montre qu'un véhicule personnel, non utilisé en permanence, mais toujours disponible, est considéré comme une composante indispensable du ménage, en particulier lorsque la famille s'agrandit», dit l'étude. Cependant, parmi cette tranche de la population, il est à noter que seulement une grosse moitié (56,2%) se projette avec un véhicule polyvalent, «qui réponde le plus possible à [ses] besoins». Et encore, ce taux baisse (-4 points).

Pour 29,3% des Français, une voiture qui répondrait «essentiellement à [leurs] besoins principaux» leur suffirait. Soit des véhicules de petites tailles pour les tâches quotidiennes et les courtes distances. Pour tous les usages particuliers (vacances, déménagements…), ils se disent prêts à louer. Ce taux est en augmentation de 1,4 point en dix-huit mois.

«Le fait de posséder une voiture perd de son importance ; les signes allant dans ce sens ont tendance à se multiplier, écrit AutoScout24 dans son enquête européenne qui, elle, est déjà en ligne (PDF). Les habitants de grandes villes et les personnes bénéficiant de hauts revenus sont les plus disposés à organiser leur mobilité différemment des générations précédentes.»

Sondage réalisé du 26 septembre au 9 octobre auprès de 1 450 Français âges de 18 à 65 ans. Au niveau européen, l'enquête a été réalisée auprès de 8 811 personnes, dans sept pays (Belgique, Allemagne, France, Italie, Pays-Bas, Autriche, Espagne) qui représentent les deux tiers des achats annuels de voitures en Europe.