Finalement, on aura droit au Nutella. La polémique à la noisette a commencé lundi soir, sur le plateau du Petit Journal de Canal+. La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, s'en était pris au Nutella, accusé, de contribuer à la déforestation de par son recours massif à l'huile de palme. Alors que l'animateur relevait benoîtement que «c'est bon le Nutella !», la ministre a rétorqué : «Ben oui, mais faut pas. Parce que c'est l'huile de palme qui a remplacé les arbres, et donc c'est des dégâts considérables.» De quoi déclencher une mini-crise diplomatique entre la France et l'Italie, patrie de Ferrero, qui produit la pâte chocolatée. «Que Ségolène Royal laisse les produits italiens tranquilles. Ce soir au menu: pain et Nutella», a réagi le ministre italien de l'Ecologie dans un tweet. Ce mercredi, Ségolène Royal s'est inclinée, en tweetant «mille excuses pour la polémique sur le Nutella». Mais en fin compte, manger du Nutella c'est mal ou pas ? Ferrero «était en retard sur la problématique de l'huile de palme, mais depuis trois ou quatre ans, il y a eu un vrai changement», explique à Libération Boris Patentreger, cofondateur de l'ONG Envol Vert et ancien du WWF-France. «Ferrero sait maintenant d'où provient l'huile de palme qu'il utilise, les plantations sont vraiment plus responsables, surtout car des poches de forêt qui ont une importance pour la conservation sont préservées. […] Maintenant, il serait plus juste de regarder d'autres secteurs, comme la cosmétique, la chimie ou les agrocarburants, où il y a beaucoup à faire.»
«Mille excuses pour la polémique sur le Nutella»
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publié le 17 juin 2015 à 19h56
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