#touchepasaux guignols ! Le hashtag s'est répandu jeudi comme une traînée de poudre sur Twitter. Une forme de pétition spontanée en soutien aux marionnettes de Canal + qui a rallié plusieurs politiques, plutôt de gauche et eux-mêmes souvent brocardés dans l'émission. L'écologiste Cécile Duflot a tweeté «C'est qui le boloss qui veut arrêter les Guignols ? Un actionnaire qui n'aime pas l'ironie.» Le leader du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a tonné «Soutien aux Guignols de l'info contre la censure de Bolloré, l'ami de Hollande». On croyait que c'était celui de Sarkozy, mais bon. Claude Bartolone, le président PS de l'Assemblée, qui «regrette de ne pas avoir sa marionnette», a appelé à «sauver» l'émission, même si son «côté acide nous amène [les politiques] à parfois mal réagir». Et le frondeur Benoît Hamon, philosophe, a tweeté : «Si les Guignol étaient supprimés, la question serait : qui est la marionnette de qui ?» Les manifestations de soutien sont évidemment plus rares à droite. Mais l'ancien Premier ministre Alain Juppé s'est fait un plaisir de tweeter «J'aime me voir dans les Guignols. Nous avons besoin d'eux.» Sans doute pour énerver son rival Nicolas Sarkozy. Quant au maire crypto-FN de Béziers, Robert Ménard, il n'a pas déçu ses contempteurs en y allant de son «Fin programmée des Guignols ? L'humour beauf de gauche en deuil…»