30 millions de Français actifs par mois sur Facebook : c'est le chiffre, supérieur de deux millions à celui de novembre 2014, avancé le 1er septembre par le réseau social, une semaine après avoir dépassé le milliard d'utilisateurs connectés dans le monde en une journée. 24 des 30 millions de personnes recensées par l'entreprise de Mark Zuckerberg naviguent sur leurs «murs» depuis un mobile. D'après le décompte de Facebook, qui recense 22 millions d'utilisateurs hexagonaux quotidiens, un utilisateur actif est celui qui publie, partage ou «like» un contenu au moins une fois dans le mois.
En France, l'utilisation de Facebook est tirée par les vidéos, dont l'importance va croissante dans les activités du groupe, avec l'ambition de concurrencer YouTube. En un an, leur nombre a ainsi explosé : +93%, contre +75% au niveau mondial. En janvier 2015, «50% des Français qui utilisent quotidiennement Facebook regardent une vidéo», a relevé le directeur général du groupe France, Laurent Solly. Les agrégateurs de contenus, comme Melty, Buzzfeed ou Kombini, arrivent en tête des pages les plus consultées sur Facebook. Suivent les pages des grands médias et les bandes-annonces, teasers et autres clips promotionnels de films et séries.
Selon les chiffres Médiametrie communiqués eux aussi le 1er septembre, Facebook est, après Google, le deuxième site le plus visité en France avec 25 679 000 visiteurs uniques par mois, soit au moins une connexion depuis une adresse IP sur cette période. Logiquement, ce chiffre est inférieur à celui revendiqué par Facebook, puisqu'il ne dénombre pas les différents profils qui peuvent se connecter depuis la même adresse IP (la même connexion internet). Près des deux tiers des internautes de France ont un profil Facebook. Ces données confirment la prédominance des entreprises numériques américaines sur le marché français. Ainsi sept des dix sites les plus visités en France sont américains. Quatre d'entre eux occupent d'ailleurs le haut de ce classement.
1,49 milliard d’utilisateurs dans le monde
Financé grâce à ses recettes publicitaires, Facebook veille à ne pas dépasser une moyenne 5 à 7% de contenu publicitaire par utilisateur. «C'est un pourcentage voulu, notre stratégie est de ne pas surcharger la timeline de posts sponsorisés», a expliqué Laurent Solly. Ce modèle très lucratif confère une excellente santé financière au géant du web.
Contrairement à Twitter, qui peine à trouver un modèle de financement viable et davantage à se répandre, Facebook va bien, et ne s'en cache pas. Avec 1,49 milliard de membres actifs dans le monde fin juin 2015 (600 millions en 2012), pour 968 millions d'utilisateurs quotidiens à la même période, le réseau social a enregistré un chiffre d'affaires en augmentation de 39% au deuxième trimestre 2015, atteignant les 4 milliards de dollars. La fortune de Bono, leader de U2 et détenteur de 2,3% des parts de Facebook, en est le parfait exemple. Les 56 millions de livres investis par le chanteur en 2009 en représentent aujourd'hui 940, pour un portefeuille d'actions estimé à 1,4 milliard d'euros.
Pas de «pouce» qui tienne pour l'entreprise. Lors de l'annonce du milliard d'utilisateurs quotidiens atteint, Mark Zuckerberg a été clair : «C'est la première fois que nous atteignons ce cap, et c'est juste le début de la mise en relation du monde entier.» En mars, le réseau de Palo Alto comptait 270 millions d'utilisateurs en Asie, 225 en Europe et 161 en Amérique du Nord. Désormais, l'entreprise californienne vise les pays émergents, par l'intermédiaire de la version allégée du site lancée en juin 2015, Facebook Lite, destinée aux basses connexions.