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Libération
Récompense.

Le site de financement participatif Kickstarter devient une association d'utilité publique

Parmi ses nouveaux engagements, le site concurrent de Ulule et KissKissBankBank s'engage à donner 5% de ses profits annuels à des programmes et organisations d’art et d’éducation qui luttent contre les inégalités.
Exemples de projets financés via Kickstarter. (DR)
publié le 21 septembre 2015 à 21h47

Le site de financement participatif Kickstarter a fait du bien commun une des bases de son mode de fonctionnement en modifiant ses statuts lundi. La plateforme, qui était vouée à faire des profits comme la plupart des entreprises, va devenir une association d’utilité publique (PBC pour Public Benefit Corporation). Kickstarter visera à dégager des bénéfices mais qui va également prendre en compte les effets de ses décisions sur la société, ainsi que sur ses actionnaires, selon les fondateurs du site.

«Avoir un impact positif sur la société devient un des buts légalement définis d'une association d'utilité publique», expliquent-ils sur le blog de Kickstarter. Seulement 0,01% des entreprises américaines ont opté pour un tel statut de PBC, selon les fondateurs du site. Parmi elles, ceux-ci citent la marque de vêtements Patagonia, ou la radio This American Life. «Nous pensons que nous pouvons et que nous allons changer dans les années à venir. De plus en plus de voix rejettent le modèle économique normal et la poursuite du profit avant tout», ajoutent-ils. Le site a mis en ligne la charte dictant ses missions, divisée en cinq parties principales axées sur le soutien à la créativité.

Kickstarter, basé à New York, est un site lancé en 2009 pour que des projets créatifs puissent bénéficier de dons, généralement avec la promesse pour les donateurs de recevoir par la suite une récompense en lien avec le projet financé. Le site va donner 5% de ses profits annuels à des programmes et organisations d'art et d'éducation qui luttent contre les inégalités, selon les fondateurs du site. Le 27 mai dernier, la France devenait le douzième pays investi par Kickstarter, permettant aux internautes français de soutenir des projets en euros sur un site disponible dans leur langue, mais surtout de pouvoir lancer à leur tour des campagnes de financement.