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Fnac : c’est Darty mon kiki

L'enseigne française de produits culturels a remis à Darty une offre de rachat en actions, a annoncé mercredi le groupe d'électroménager.
Devant un magasin Darty, à Paris, en juillet 2013. (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)
publié le 30 septembre 2015 à 12h40

La Fnac a annoncé ce mercredi son intention d'acquérir la marque du «contrat de confiance». L'entreprise propose d'acquérir la totalité des actions de Darty, sur la base d'un échange d'une action Fnac pour 39 actions Darty, précise le groupe britannique d'électroménager dans son communiqué. La Fnac valorise celles-ci à environ 101 pence chacune (Darty, reliquat du groupe Kingfisher, est coté à la bourse de Londres), soit «environ 533 millions de livres» (720 millions d'euros) au total.

A 11 heures, l’action Darty prenait déjà 10% (voir sa cotation sur le site des Echos). Le conseil d’administration de Darty indique avoir conclu «qu’il devrait étudier de plus près les avantages d’un éventuel rapprochement avec Fnac. Dans un premier temps, il s’agira d’examiner les risques encourus par la réalisation de cette opération afin de déterminer s’il y a une possibilité à ce qu’une offre puisse être recommandée aux actionnaires». La Fnac a jusqu’au 28 octobre pour confirmer l’opération, qui serait donc conclue à la City.
De son côté, la marque jaune confirme «avoir remis une proposition au conseil d’administration de Darty Plc, en vue de l’acquisition potentielle» de la société. Son objectif est de faire naître un «leader de la distribution de produits techniques, culturels et électroménagers en France». Loin du cœur de cible originel de la Fnac, concentré sur la diffusion culturelle. Face à Amazon, «l’agitateur de curiosité» a misé sur la diversification pour compenser les pertes de la distribution physique et sortir de l’ornière financière.
De fait, depuis son introduction en bourse il y a deux ans (période à laquelle le groupe avait accumulé 170 millions d’euros de pertes), l’action Fnac a plus que doublé, passant de 22 à 50 euros. Darty sort pour sa part d’une période déficitaire de quatre ans, au cours de laquelle 450 postes ont été supprimés. Après la vente de plusieurs filiales à l’étranger, Darty est revenu dans le positif, avec un bénéfice de 14 millions pour l’exercice 2014-2015.
Les perspectives de fusion des marques et de mutualisation des moyens sont encore très floues, mais la Fnac envisage des synergies «très significatives». Elles pourraient concerner en premier lieu les achats de matériel électronique, puis s’étendre aux services, aux magasins (380 pour les deux groupes) et au web. Aucun impact sur l’emploi au sein des deux groupes n’est annoncé pour l’instant.