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Libération

Vous n’aurez même plus à vous préoccuper des feux rouges

publié le 25 novembre 2015 à 19h06

Si les voitures communiquent avec les infrastructures routières, elles se parlent aussi directement. Il est facile d'imaginer qu'à une intersection, l'une dise à l'autre (en langage binaire) : «Vous étiez là avant moi, je vous en prie, passez la première.» C'est le programme mené par l'université de technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM) jusqu'en 2017. Et ça fonctionne : sur le parc des expositions de Bordeaux, trois voitures autonomes ont circulé sur un circuit en huit. Au croisement, la première passe, l'autre s'arrête. «Pour l'instant, c'est du basique, explique Olivier Lamotte, ingénieur à l'UTBM. Mais l'objectif, c'est que les voitures ne s'arrêtent plus, adaptent leur vitesse et se frôlent pratiquement.» Concrètement, les véhicules envoient leur position GPS - au centimètre près - à un serveur situé sur le carrefour. Qui lui-même traite la donnée et renvoie des consignes aux autres véhicules. Une information qui est pour l'instant très simple : stop ou go. Mais qui s'affinera pour indiquer des consignes de vitesse. A terme, c'est donc la suppression des feux qui se prépare à l'UTBM. «Le feu rouge, il est dans la voiture. Mais on va l'optimiser pour qu'il soit toujours vert.» Ce système pourrait permettre de diviser par trois le temps moyen d'arrêt des véhicules, assure-t-on à l'université de technologie.