Menu
Libération
Rail

Pourquoi la SNCF va supprimer 1400 postes en 2016

L'entreprise ne procédera à aucun licenciements mais elle ne remplacera pas tous les départs à la retraite.
La SNCF supprimera 1.400 postes nets en 2016, -1% des effectifs (Photo ERIC PIERMONT. AFP)
publié le 14 décembre 2015 à 18h59

La SNCF, qui emploie aujourd’hui près de 150000 personnes, vient de confirmer qu’elle procédera à la suppression de 1400 postes l’année prochaine.

Pourquoi supprime-t-elle des postes?

La réponse est simple: le groupe public ferroviaire, qui a réintégré en son sein les quelque 1500 salariés de Réseau ferré de France (RFF), l’ex-gestionnaire du réseau qui avait été séparé de la SNCF en 1997, cherche à faire plusieurs centaines de millions d’euros d’économies par an jusqu’en 2017. Et, ce faisant, l’objectif affiché par la direction est de pouvoir consacrer l’argent économisé dans les salaires des postes supprimés à l’investissement dans les infrastructures et le matériel roulant.

Quels postes vont être supprimés?

La société ferroviaire prévoit de supprimer 1% de ses effectifs en 2016 en ne remplaçant pas tous les départs à la retraite. Il n’y aura donc pas de licenciements de personnels. Le projet de budget pour 2016 du nouveau groupe public ferroviaire, qui sera présenté mardi en comité central d’entreprise (CCE), inscrit un effectif budgétaire moyen de 148057 postes, soit 1400 de moins qu’en 2015. La SNCF, qui s’attend à environ 7000 départs naturels l’année prochaine, programme 5600 recrutements en 2016 à l’échelle du groupe public ferroviaire hors filiales. Ce qui revient à compenser 75% des départs à la retraite l’année prochaine.

Ces suppressions de postes sont-elles nouvelles?

Non. Depuis 2003, plus de 25000 départs à la retraite n’ont pas été remplacés à la SNCF. L’an dernier, le projet de budget 2015 avait inscrit 1100 suppressions de postes. Et autant avaient été enregistrées l’année précédente. Pourtant, en 2014, la SNCF avait affiché une croissance de 1,5%, contre +0,5% en 2013. Aucune corrélation, donc, à chercher entre le résultat net positif (605 millions d’euros en 2014) de l’entreprise et les réductions d’emplois décidées.