Hunky Dory (1971) Bowie jette les bases de son épopée martienne en enregistrant ce disque idéalement mélodique influencé par le Velvet et le glam de Marc Bolan. La sérénade futuriste Life on Mars s'envole en acmé vers une planète rouge fantasmée qui marquera plusieurs générations d'ados enlacés.
Ziggy Stardust (1972) Le chanteur vient d'avoir 25 ans et signe là son grand œuvre, la chapelle Sixtine du glam. En onze chansons venues d'ailleurs (de Five Years et Moonage Daydream à Ziggy Stardust jusqu'au Rock'n'Roll Suicide final) scelle la fin du rock envapé de l'après-Woodstock et annonce la révolution punk.
Young Americans (1975) A New York, l'étoile du rock décadent redécouvre la Motown. Il s'entoure de musiciens noirs pour chanter en aristocrate blanc sur de la musique black. Le titre Fame enregistré avec Lennon culmine entre autres tubes imparables.
Station to Station (1976) Le Thin White Duke passe son groove new-yorkais à la moulinette froide et robotique de Kraftwerk, recette inédite dont témoigne le titre hypnotique Station to Station et la tuerie funkoïde Golden Years.
Heroes (1977) De l'impeccable trilogie berlinoise, nous retiendrons forcément l'album le plus héroïque. En pleine furia punk, Bowie jette les bases futuristes de la new wave et de la musique électronique avec le sorcier du son Brian Eno.
Scary Monsters (1980) Son disque le plus abouti, bien au-delà du tube désenchanté Ashes to Ashes. Déchiré par les guitares apocalyptiques de Robert Fripp, cet album monstre inspirera tous les jeunes gens modernes.
Let's Dance (1983) Pas notre préféré, mais comment passer à côté ? Bowie vire sa cuti mainstream et fait danser toute la planète Terre en boxer péroxydé.
1. Outside (1995) Scelle le retour aventureux du maître qui adoube ici la scène techno-industrielle.
Heathen (2002) Au sommet de son art, Bowie marie les meilleures tendances electro-pop du moment à ses échos intérieurs.
Blackstar (2016) Ultime opus et testament stellaire. Sur ce diamant noir brillant et sépulcral, Bowie chante sa disparition à venir d'un au-delà anticipé, d'une voix désincarnée. Ultime métamorphose en astre tutélaire et bienveillant.