Plusieurs fédérations de la CGT et l'Union internationale des employés de services (SEIU) américaine se sont réunis ce jeudi à Paris pour dénoncer les pratiques de «dumping social» et «d'évasion fiscale» de McDonald, et ont appelé à une «mobilisation mondiale» des salariés.
«Cette réunion clôt une campagne européenne inédite qui va créer un précédent», a estimé devant la presse David Rolf, vice-président du SEIU, qui compte environ deux millions d'adhérents. Une vingtaine de salariés américains de McDonald's en lutte pour «une heure payée 15 dollars» depuis novembre 2012 étaient présents. Ils ont témoigné de conditions de travail très difficiles et d'une très grande précarité.
Les syndicats doivent se retrouver fin février pour décider d'une «série d'actions» notamment pendant l'Euro 2016, ont-ils annoncé. L'objectif est «de lutter pour des salaires dignes, partout, mais contre l'évasion fiscale de McDonald's et des multinationales», a ajouté Amar Lagha (CGT), de la fédération du commerces et des services, en rappelant «le milliard d'euros non reversé par McDonald's aux Etats européens, alors que l'entreprise a touché des aides de plusieurs millions pour embaucher des jeunes».
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Avec 1,9 million de salariés dans le monde, dont 60 000 en France, McDonald's est le deuxième plus important employeur du secteur privé dans le monde. Une vingtaine de syndicats, fédérations syndicales et associations de consommateurs européens (NGG en Allemagne, CGT en France, Bakers en Grande Bretagne, FGTB en Belgique, FNV aux Pays-Bas, 3F au Danemark, l'EFFAT et l'EPSU) «ont apporté leur soutien» à la campagne, selon la CGT.