Le journal la Croix change de couleur, pas de religion. Le «quotidien catholique d'information générale» sort mercredi une nouvelle formule avec un logo non plus bleu, mais orange. Un «symbole de vitalité», selon le directeur de la rédaction, Guillaume Goubert. Il promet «plus de débat et d'interactivité» dans ses pages, avec l'apparition de nouveaux chroniqueurs comme l'écrivain Jérôme Ferrari. Optimiste par nature, la Croix veut aussi «plus de respiration» dans ses colonnes, en publiant «des textes qui donnent envie de vivre», dixit le numéro 1 du journal.
Lancée en 1880, la publication du groupe Bayard renouvelle d'année en année un miracle : sa diffusion se maintient très bien, à rebours de la tendance générale baissière dans la presse quotidienne nationale. En 2015, elle a vendu en moyenne 92 000 exemplaires par jour, contre 93 000 en 2011, selon l'OJD. La Croix bénéficie d'un parc d'abonnés très fidèles, qui constitue 81% de son lectorat.
L'empreinte numérique du journal est en revanche faiblarde. Dans les classements professionnels, il est relégué au niveau de la presse locale, très loin de ses grands concurrents. Pour combler le retard, un nouveau site internet a été mis en ligne, toujours doté d'un «paywall» qui oblige le lecteur à payer lorsqu'il a consulté un certain nombre d'articles.