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Jeu inclassable

«Bolloqués», le Bolloré dont vous êtes le héros

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Un petit jeu satirique imagine Cyril Hanouna dans «Prince of Persia» et les autres rouages de l'empire Bollosoft.
publié le 28 janvier 2016 à 15h09

En octobre, le PDG de Vivendi Vincent Bolloré débarque chez Ubisoft en acquérant 6,6% de son capital. Il ne met que quelques jours à accroître sa part jusqu'à 10%, devenant le premier actionnaire du fleuron français du jeu vidéo. Ce n'était pas encore suffisant. Début décembre, la barre des 26% était franchie. Jusqu'où ira-t-il ? Quand réclamera-t-il un siège au conseil d'administration ? Quelle sera leur influence sur les futures productions vidéoludiques ? Doit-on craindre qu'il impose ses méthodes brutales dans le développement des franchises Ubisoft, genre en plaçant Cyril Hanouna dans Prince of Persia ?

On rigole, on rigole, mais les créateurs du petit jeu satirique Bolloqués sont tout de même bien renseignés. Ils ont répondu à un concours de développement de jeux, un «game jam» comme on dit, lancé en décembre pour imaginer quelle forme pourrait prendre «la parfaite symbiose de l'ami Vincent et des jeux Ubisoft».

A droite, Bolloré et le PDG d'Ubisoft Yves Guillemot discutent stratégie économique sur un canapé. A gauche, les créatifs se succèdent pour leur vendre un projet de jeu vidéo pour 2016. Nous, joueur, on représente le reste des actionnaires et on vote pour prendre les décisions finales. Au risque de froisser le nouveau venu, qui veut placer ses pions et se montre susceptible, ou de trahir l'actuel boss, qui ne jure que par la note des jeux sur Metacritic. Child of Dark, un jeu novateur inspiré d'un type qui a perdu ses jambes, ça serait bon ou pas pour Ubisoft ? Embaucher Hideo Kojima pour qu'il nous refile ses projets avortés, on vote ou pas ? Et parier sur les prochaines consoles Nintendo, c'est une bonne idée ?

Pour qui comprend rien qu'un petit peu de quoi on parle, Bolloqués est très drôle.

> Jouer Bolloqués